Des questions...

On l'avait kidnappé - c'était un fait plutôt désagréable d'ailleurs - et emmené elle ne savait où. La pièce dans laquelle elle se trouvait était sombre, quoiqu'il s'agissait peut-être du fait qu'elle venait d'ouvrir les yeux.

Où suis-je? Qu'est-ce qui m'est arrivé? Pourquoi ai-je la tête si lourde?

Ces questions, ainsi que bien d'autres, passèrent en une fraction de seconde dans son esprit. Malheureusement, et pour une des rares fois dans sa vie, Aria se rendit compte qu'elle n'avait pas les réponses à ses interrogations. C'était une situation embarrassante et irritante. Très irritante même. D'ailleurs, plus l'adolescente y songeait, plus elle sentait son sang froid s'évaporer. Si on ne lui donnait pas des explications, à coup sûr, ils verraient tous une Aria survoltée et exigeant qu'on lui réponde.
Tout en réfléchissant à toute allure, son visage s'était assombri et son air interrogateur semblait plus être celui d'une personne cherchait la réponse à un énigme compliqué plutôt qu'une adolescente ayant perdue ses points de repert. C'était une situation... Imprévue.

Et puisque rester étendue comme une idiote ne lui servirait à rien, Aria se redressa lentement afin de ne pas s'étourdir et examina son environnement. Rien de particulier. Une piège banale, sans rien de spéciale, une pièce qui pourrait lui taper sur les nerfs si elle n'avait pas d'autres problèmes plus urgent. Restait à savoir ce qui lui arriverait.

- Il y a quelqu'un? demanda-t-elle tout haut. J'exiges qu'on m'explique ma présence ici!

Des pas se firent entendre. Un homme entra dans la pièce à pas lents et s'arrêtant à quelques mètres de la demoiselle.

- Miss Blackwelder, bienvenue parmis nous. dit l'homme d'un ton calme et détendu.

- Comment vous sentez vous mademoiselle ? J'espère que mes amis ne vous ont pas trop brusqué. ajouta-t'il sur le même ton bien qu'un peu amusé.

Il fit quelques pas dans sa direction puis s'arrêta de nouveau.

- Si vous voulez bien me suivre mademoiselle, nous allons vous remettre le matériel dont vous aurez besoin pour votre séjours en ces lieux.

L'homme fit quelques pas vers la porte et l'entre-ouvrit pour permettre à la demoiselle de mieux voir autour d'elle et de le suivre.

Heureusement, on n'avait pas tardé à lui répondre. Aria n'avait d'ailleurs pas envi qu'on la fasse 'gentiment' patienter. Après tout, ce n'est pas comme si c'avait été de son pleins gré qu'elle était maintenant à.... à cet endroit. Où était-elle exactement? L'architecture ne l'intéressait pas particulièrement. Son domaine, c'était plus les vêtements, l'obfèvrerie et d'autres trucs dans le genre, mais pas les bâtiments. Pour elle, c'était un domaine bien lointain...

- Bienvenue...Pff...

Son expression changeait au fil de ses pensées entre l'irritation et la neutralité, quoiqu'une touche de profonde réflexion flottait sur son visage juvénile. Malgré qu'elle ait accepté de suivre ces deux hommes, un troisière individu l'avait surprise par derrière. C'était naturel de ne pas être de bon humeur. Alors, non, elle se sentait encore étourdie par ce qu'il lui avait fait respirer alors elle ne se sentait pas bien et de plus, ils l'avaient BEAUCOUP brusqué. Ils ne savaient pas ce qu'était la politesse?

Toutefois, elle garda tous ses commentaires à l'abri, dans sa tête, et se mit en marche lentement, continuant à examiner l'endroit avec attention. De toute façon, elle n'avait pas pas d'autre choix. Pour le moment, elle devrait suivre leurs règles d'une façon ou d'une autre.

- Vous devriez mieux choisir vos amis...

L'homme avec son complet noir regardait la jeune femme avec calme. L'arrogance dont elle faisait preuve était tout à fait normal, voir compréhensible mais ici à GEMR, on avait souvent eu affaire à des cas rebelles et cette dernière ne ferait qu'y trouver sa place.

L'homme accompagna la jeune fille dans une pièce où ont fit entrer la demoiselle dans une cabine. À l'intérieur de la cabine, activé par un senseur, un rayon numérisa le corps de la demoiselle et prit ses mesures, de la tête aux pieds. Puis, un compartiment s'ouvrit, dévoilant une tunique de couleur émeraude. La tunique n'avait rien de spécial. Elle se composait de deux parties, soit de panthalons et d'un chandail fabriqués dans un tissus très résistant. Sur le chandail, on pouvait voir le logo de GEMR.

Une voix robotisée retentit dans la cabine.

- Veuillez retirer vos vêtements et enfiler cette tunique je vous prie Mlle Blackwelder.

Calmement, plus calme extérieurement qu'elle ne l'était intérieurement, Aria suivit le mystérieux étranger. Elle n'avait de toute façon pas d'autres endroits où aller. Et puis, elle était tout de même curieuse de savoir où on l'emmènerait. Après tout, plus elle acquérerait de connaissance, plus elle pourrait comprendre comment fonctionnait l'endroit et comment elle pourrait se servir de ces connaissances pour retourner aux États-Unis retrouver sa mère.

À la pensée de sa mère, Aria se mit à réfléchir plus en profondeur à celle-ci. Comment allait-elle? S'inquiétait-elle? Comment avait-elle réagit à sa soudaine disparition? Pourrait-elle la revoir?

L'homme la guida jusque dans une pièce, puis dans une cabine se trouvant dans celle-ci. L'adolescent obéit sans rouspéter. Elle n'était pas une combattante et l'adulte l'escortant lui était supérieur physiquement. Si elle tentait de l'affronter, il ne ferait qu'une bouchée d'elle et si elle tentait de s'enfuir, elle ne saurait où aller et se ferait prendre tôt ou tard.

Et puis, une voix robotisé lui dit de se changer afin de troquer ses vêtements - fait main de sa main et adoré - contre une tunique émeraude manquant cruellement de classe aux yeux d'Aria. Un rictus de dégoût s'était d'ailleurs désiné sur son visage. Son regard se posa sur les vêtements, puis se dirigea vers le plafond avant de se poser de nouveau sur les vêtements. Néanmoins, elle ne les prit pas, ne fit même pas un mouvement dans leur direction. Elle refusait de les porter, de se plier ainsi à leurs conditions alors qu'elle ne comprenait même pas ce qu'il lui arrivait.

- Je veux retourner chez moi... souffla-t-elle en se laissant glisser contre le mur jusqu'à être assise par terre.

C'était frustant et effrayant que ces personnes, peu importe qui ils étaient, puisse l'avoir emmené. Était-ce le gouvernement américain? La CIA ou le FBI qui l'avait trouvé? Ce type n'avait pas l'air d'en faire parti. L'adolescente se mordilla la jointure de son index droit. Certes, elle s'était préparé à ce qu'un jour, on la retrouve et qu'elle se fasse arrêter. Cependant, on ne lui avait donné aucune explication et elle voulait savoir maintenant.

- Je veux qu'on m'explique ce que je fais ici. déclara-t-elle tout haut afin que l'homme l'entende. C'est parce que j'ai hacké la bande de données du gourvernement? Vous faites partie de... la GEMR? C'est quoi la GEMR? Une sorte de ministère secret qui s'occupe de kidnapper les gens?

Une voix robotisée dans la cabine se fit entendre.

- Je suis navré mademoiselle, je ne puis vous laisser circuler dans l'enceinte de ce bâtiment dans cette tenue. Veuillez s'il vous plaît enfiler la tenue que l'on vous a remise. Par la suite, on vous transmettra de plus amples informations. Pour éviter que vous ne tentiez de vous échaper, le verrouillage automatique de la cabine a été enclanché.

L'homme qui avait accompagné la jeune demoiselle à la cabine avait entendu la conversation qu'elle avait eu avec l'oracle. Les inquiétudes de celle-cie lui rappelaient vaguement ses propres inquiétudes lorsqu'il avait été emmené à GEMR pour sa formation. Il se frotta le menton.

* Je me demande ce qu'on va bien pouvoir faire d'elle... * pensa-t'il.

- On verra bien comment elle se débrouillera pendant l'interrogatoire... dit-il tout bas afin qu'elle ne puisse pas l'entendre.

- Vous ne répondez même pas à ma question! s'exclama Aria avec colère.

Cependant, son excès de rage fut de courte durée et l'adolescente se calma aussi vite qu'elle s'était énervée. Il ne fallait pas perdre son sang froid dans de telles situations. Si elle se laissait aller à ce sentiment de colère, elle ne trouverait jamais le moyen de tourner la situation présente à son avantage.
C'est pourquoi, tranquillement et sans joie, la Blackwelder consentit à troquer ses vêtements contre ceux qui lui fournissait ceux qui semblait appartenir à la GEMR. D'après Aria, ils étaient inconfortable et manquait cruellement de goût, mais elle n'y pouvait rien. Peut-être que plus tard, elle aurait l'occasion de négocier le réglement vestimentaire.

Une fois habillée selon les exigences, la jeune fille espéra de tout coeur que ses espoirs se réalise, car elle ne savait pas combien de temps elle tiendrait avec ceux qu'on lui avait donné.

- Content? marmonna-t-elle en premier, puis plus fort : Content? Voilà, j'ai mis vos affreux vêtements. Maintenant, laissez-moi sortir. Et exliquez-moi ce que je fais ici.

Lorsque la tenue fut enfilée et les vêtements déposés dans le compartiment d'où la tunique était sortie, une voix se fit entendre et s'adressa à Aria ;

- Je vous remercie Miss Blackwelder, vos vêtements seront envoyé au centre de nettoyage.

La porte de la cabine s'entre-ouvrit, laissant sortir la demoiselle qui s'impatientait. L'homme qui avait accompagné la demoiselle lui remit sa boîte noire.

- N'essayez pas de le pirater... vous perdrez votre temps. Il sagit là d'un système ultra-performant. On l'appelle la boîte noire. Ce petit ordinateur n'a aucune connection vers l'extérieur. Il est muni d'un système de reconnaissance vocale, d'un bloque notes, d'un calendrier, des plans principaux des lieux, bref, les pièces auxquelles vous avez accès et de quelques autres petits système indépendants dont Oracle. Oracle est un système d'intelligence artificiel. Vous pourrez lui poser toutes les questions qui vous passent par la tête...

Il marqua une pause avant de reprendre...

- Il ne vous reste qu'à le configurer. Pour cela, vous appuyez sur le bouton d'ouverture et vous dites "Oracle". Suite à cela, le programme vous aidera automatiquement à configurer ce qui vous sera nécessaire.

C'était avec regret que ses magnifiques vêtements lui avaient été arraché. Toutefois, Aria se promis de se venger. Certes, immature, mais Aria détestait qu'on la dirige de cette façon. Surtout qu'on semblait la prendre pour une idiote. Puis, on lui donna la fameuse boîte noire. Bon, pour elle, ça ressemblait à un Blackberrie banal, mais d'après son géôlier, les possibilités de l'appareil était beaucoup plus. Ça restait un ordinateur à ses yeux, peu importe ce qu'il pourrait lui dire.

- Et je vais devoir me contenter de ça? dit-elle avec une grimace de dégoût. Ce truc minuscule? Et comment je suis censée faire mes recherches, aller sur mes forums rps et tout ça? Vous croyez être qui? J'en ai rien à foutre de votre Oracle s'il ne peut pas me permettre de m'amuser.

Et elle le pensait. Ce qui était encore plus important aux yeux de l'adolescente que ses vêtements adorés, c'était bien ses jeux et ses forums. Une journée sans eux ne vallait même pas la peine d'être vécue pour elle.

- Je veux un ordinateur. exigea-t-elle avec le ton d'une enfant a qui on enlève son jouet préféré. Un vrai avec lequel je peux écrire et aller sur Internet. Je veux mes consoles également. Comment est-ce que je peux survivre sans un ordinateur et mes consoles? C'est impensable.

Et non, elle n'avait pas finit de se plaindre. Maintenant qu'elle n'était plus dans la cabine, il était hors de question de rester muette à accepter tout ce qu'on allait lui passer sous le nez. Surtout s'il s'agissait de sujets aussi épineux que ceux-ci.

- Même ma mère n'a jamais osé me faire ce coup-là!

L'homme qui l'accompagnait se demandait jusqu'où elle irrait pour utiliser un ordinateur. La démarche de cette dernière lui semblait plutôt enfantine. Comme s'il suffisait de faire une crise pour obtenir tout ce qu'elle voulait.

* On aura tout vu... * pensait-il avec un sourire qu'il dissimula.

Il émit un long soupire en s'abstenant d'alimenter de sa parole celles de la demoiselle. Finalement, à la regarder, il y trouvait une certaine ironie à observer la démarche de cette dernière. Il se demandait si la directrice autoriserait cette dernière à utiliser un ordinateur en dehors des classes. De toute manière, ce n'était pas de son ressort. Si la directrice acceptait, elle aurait sans doute de bonnes raisons... Dans le cas contraire, elle en aurait tout autant...

- Miss, si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer où se trouve votre cabine. dit-il avec un calme presque inquiétant en pointant de la main un couloir qui menait vers une porte blanche.

Que l'homme en face d'elle ignora tout simplement ses demandes jeta un froid qui ne fit qu'alimenter sa colère. Toutefois, voyant qu'elle n'obtiendrait rien pour le moment, elle se calme et souffla un grand coup. Si ce type n'était pas près à coopérer, alors elle s'adressait à de plus hauts gradés.

- Très bien! Dans ce cas, j'en parlerai aux supérieurs. C'est un évidence que vos n'êtes qu'un sous-fifre chargé des gens qui vous kidnappé. Je veux parler aux plus hauts gradés par la suite. Parce que non, je ne renonces pas à mon ordinateur et mes forums, pas plus que je renonces à mes consoles et jeux vidéos. Et tant qu'à y être, je veux aussi mes vêtements.

S'il croyait lui faire peur, alors là, il avait tord! Aria ne s'était jamais laissé intimidée dans pareil cas. Il en était de son ordinateur et de ses consoles! Jamais elle n'abandonnerait sur ce sujet. Néanmoins, elle réalisait que ce n'était pas le temps. Ses traits auparavant agacés reprire une expression calme et réfléchi et l'adolescente soupira.

- Bon, je suis, je suis. Même si j'ai de nombreux doutes sur ce que pourrait être une cabine. J'espère avoir le droit de refaire le décord...

Et pour le moment, elle le suivrait patiemment. Un plan était maintenant en formation dans sa tête, et il requérait de la préparation.

À l'entendre, elle exigeait que GEMR se plie à ses exigeances. Changer le décor... voilà l'idée la plus farfelue qu'il ait entendue en ces lieux. Il tenta d'imaginer la demoiselle changeant la décoration dans sa chambre...

- Sous peu, vous aurez une rencontre avec Mlle Brown et M. Howard si vous le souhaitez. Quant à la décoration, si vous souhaitez remplacer les draps par les rideaux et vice-versa, faites-vous donc ce plaisir ! Peut-être que votre future compagne de chambre ne vous prendra pas pour une folle. dit-il en souriant.

Il ouvrit la porte de la cabine révélant une chambre décorée comrenant deux lits, quelques meubles et des livres en deux exemplaires. Les livres portant sur les sujets qui seront enseignés pendant les cours.

- Je vous laisse visiter votre chambre Mlle Blackwelder, les manuels qui se trouvent là vous serviront pendant vos cours. En attendant, ajouta-t'il en riant, si vous voulez refaire la décoration... tâchez de ne pas trop fouttre le bordel. Nos employés d'entretient n'aiment pas trop retrouver les chambres sans dessus-dessous...

Hors-Jeu a écrit:

Pour les chambres voir les images sur cette page :
https://gemr.1fr1.net/reglements-et-contexte-f1/votre-chambre-t16.htm

L'homme quitta la chambre laissant la demoiselle à elle-même...

Pour la suite veuillez suivre ce lien : https://gemr.1fr1.net/les-dortoirs-des-filles-f5/un-invite-chez-aria-blackwelder-t26.htm