Un coup du FLNC?

Rezzik rêvait. Il somnolais à demi, remua sur son siège afin de se cacher de ce qu'il croyait être la lueur du soleil, perçant le hublot. Lorsqu'il s'éveilla, Rezzik crût encore un court instant qu'il était dans l'avion à destination d'Ajaccio. Ce qu'il vît autour de lui le fît très rapidement changer d'avis. Une lampe braquée sur lui, les contours d'une pièce glauque dépourvue de meubles. Rien d'autre. Une douleur atroce lui déchirait les tempes, une douleur à faire vomir; catastrophe qu'il évitât d'ailleurs de peu. Rezzik inspirait et expirait lentement et profondément pour tenter de calmer son pouls. Ses yeux commençaient à s'habituer peu à peu à la brulure de la lampe, si bien qu'il distinguait de mieux en mieux les contours de la pièce.

Un miroir au fond lui faisait face: sans teint, à coup sur. Pas de trace humaine dans la pièce cependant, excepté lui-même. Malgré son mal de crâne, Rezzik tenta de mettre un peu d'ordre dans ses souvenirs: satellite, KGB, avion, FLNC.

- Putain.

Rezzik soupira, et passa ses mains sur son visage.

* Putain, mais quel con. Salopards de russes! Je savais que j'aurais du me méfier de leur prétendue protection. Le FLNC, mon cul ouais. Comment est-ce que je vais sortir de ce bordel? *

Rezzik fouilla dans ses poches sans grand espoir. Tous ses effets personnels avaient été subtilisés, y compris le micro-transmetteur qu'il cachais dans son gant. Rezzik tenta de se calmer. En vain. Il se leva et balança la chaise contre le mur d'à côté avant de se laisser tomber, assis, au milieu de la pièce déserte. Le remue-ménage qu'il avait provoqué eu l'effet escompté, une porte s'ouvrit. Une silhouette se profila à l'autre bout de la pièce. Rezzik leva les yeux vers son interlocuteur.

Admin Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 04/01/2009

- Monsieur D'Esthamp, je vois que vous êtes éveillé. Avez-vous bien dormi ? Peut-être auriez-vous envie de dormir encore un peu histoire de vous calmer ?

L'homme fit signe à deux gardes qui se placèrent de chaque côté de l'ouverture de la porte. L'homme ramassa la chaise que ce dernier avait propulsée contre le mur et la replaça. Il y déposa une valise et l'ouvrit. Les deux gardes surveillaient le jeune homme pendant que l'homme vêtu de son complet cravate fouillait dans la valise. Il en sortit une seringue ainsi qu'une petite fiole. Délicatement, il retira la protection de l'aiguille de la seringue et la planta dans la fiole pour la remplir d'un liquide transparent. Il pointa ensuite l'aiguille vers le haut et fit jaillir quelques goûtes du liquide dans les airs pour tester la seringue. Il jetta ensuite un regard malin au jeune homme qui se trouvait là et demanda ;

- Allons-nous devoir user de la force ou bien êtes-vous prêt à coopérer Lucas ?

Rezzik ignora les gardes, et fixa son attention sur son interlocuteur. Même s'il le menaçait directement de lui injecter je ne sais quel produit dans les veines, Rezzik appréciait la politesse.

- Désolé pour la chaise, il n'y avait pas de sonnette.

Il avait dit ça d'un ton naturel, qui se voulait poli; loin de lui l'idée d'être agressif ou moqueur. Il lui restait quelques gènes de gentleman parmi ceux qui faisaient de lui un arnaqueur, un hacker redouté et désiré. Il fixa son interlocuteur qui restait silencieux et repris:

- Je crois qu'il est inutile que je me présente.. Mais je vous prie, appelez-moi Rezzik. Je coopèrerais à cette condition; je suppose donc que cela ne devrait pas poser de problème. Ces quelques points mis en lumière, quelles informations suis-je en droit de savoir concernant l'endroit où nous sommes, et la raison de ma présence ici?

Admin Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 04/01/2009

L'homme interpréta la remarque concernant la chaise comme étant une petite farce que son interlocuteur souhaitait lui faire. Néanmoins, il la trouva amusante et émit un léger sourire qui se dissipa après quelques secondes. Rezzik semblait parler calmement et avoir toute sa tête, bien qu'on pouvait lire dans ses yeux qu'il n'appréciait pas la captivité. Il émit certaines conditions qui semblaient acceptables pour l'homme qui se trouvait devant lui et y répondit d'un ton qui était à la fois calme et froid.

- Très bien, Rezzik, cependant je dois vous avouer que je préfère votre véritable nom, toutefois, si c'est votre seule restriction quant à votre coopération... Je peux faire un effort de ce côté.

L'homme fit apporter une chaise à Rezzik.

- Alors Rezzik, dit l'homme pour s'habituer au surnom étrange que l'individu voulait qu'on lui donne, si vous voulez bien vous asseoir sur cette chaise, je veux bien répondre à quelques-unes de vos questions.

L'homme poursuivit ;

- Je vous souhaite la bienvenue à GEMR, soit la Grande École du Mal et de la Ruse. Comme vous pouvez le constater, nos pirates informatiques ont réussi à retracer vos actes suite particulièrement à ce que vous avez réussi à faire vis à vis de ce satellite. Nous avons des membres très bien formés ici. Bref, nous vous avons emmené ici pour que vous puissiez suivre la formation de notre personnel et ainsi maintenir l'équilibre entre le bien et le mal sur cette planète. Si le bien triomphe, nous n'existons plus... et sans nous... le bien ne peut exister... Vous me suivez ?

- Le GEMR..

Rezzik chercha dans sa mémoire en vain, le nom ne lui disait rien. Rezzik supposa qu'il se trouvait en France, ou du moins en pays francophone. Il consentit à s'assoir.

- Pourquoi préférez-vous Lucas D'Esthamp? Ne vous fiez pas aux accents de noblesses qui y transparaissent, je n'ai rien hérité de la noblesse. Vous vous ferez à Rezzik.

Il fit une pause, puis reprit:

- J'espère avoir l'occasion de féliciter vos agents pour leur traçage; on me trace très rarement. Du moins, rarement pour m'inviter dans une École de ce genre. Je suis donc là en tant .. qu'invité? D'un certain point de vue, bien entendu.

Rezzik se perdit un instant dans ses pensées. Il était d'un côté ravi de l'expérience, et d'un autre contrarié de devoir suivre une formation. Non pas que le principe en lui-même le gênait, non, il éprouvait simplement un peu d'appréhension; la sociabilité n'était pas son fort, et il redoutait plus que tout d'avoir à travailler en équipe. Rezzik avait bien compris qu'il était coincé ici, et il comptait bien suivre les instructions, chose qu'il avait toujours faite. Il avait quelques exigences, quelques habitudes personnelles dérisoires qu'il espérait pouvoir avoir ici aussi. Cependant, obtenir de son mystérieux interlocuteur que celui-ci l'appelle Rezzik était déjà une belle avancée. Il s'en contenterai pour l'instant; il attendrai encore quelques heures avant de songer à sa seconde et dernière exigence. Rezzik leva à nouveau les yeux vers son interlocuteur qui, lui, attendait patiemment que Rezzik daigne revenir à la réalité avant de lui répondre.

Admin Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 04/01/2009

- Je dois admettre que vous avez donné du fil à retordre à notre équipe Rezzik. Nous avons mis quelques heures à vous retracer mais nous y sommes parvenus malgré tout. Je dois admettre, vous nous avez grandement impressionné. Si vous vous débrouillez bien, avec un peu de chance, la formation devrait durer moin de 6 ans... Alors j'ignore comment vous vous débrouillez avec les études en temps normal mais notre programme est assez diversifié.

L'homme se releva et rangea la seringue et la fiole dans la valise.

- Si vous voulez bien me suivre, on va vous remettre ce dont vous aurez besoin pour votre formation. Cela vous convient-il ?

L'homme se dirigea vers la porte qui laissait entrevoir un couloir. Il attendit près de la porte que le jeune homme lui emboîte le pas. Les gardes surveillaient ses moindres gestes et s'assurant qu'il ne tenterait rien pour s'échapper. Ils avaient déjà eu affaire à des gens dangereux et pour cette raison, lorsqu'ils avaient le moindre doute, ils se présentaient accompagnés dans la pièce.

Six ans.. Six ans à passer ici, coincé au beau milieu d'un endroit top secret sûrement absent des cartes IGN. Rezzik était enchanté à cette idée. Peut-être aurait-il apprécié le soleil Corse et les quelques explosions quotidiennes, mais au fond, ce que lui offrais le GEMR semblait plus adapté à ses attentes; une planque où il puisse s'entrainner, et apprendre à maitriser de nouvelles techniques.

L'unique chose que Rezzik n'appréciait pas, c'était les gardes. Disons que les quelques gènes civilisés qu'il possédais en lui avaient du mal à comprendre le pourquoi de cette méfiance accrue. Rezzik supposa que son curriculum vitae avait atterit sur le bureau de son interlocuteur, ce qui lui donnait quelques raisons de se méfier. a vrai dire, peu importait. Rezzik aurait tout son temps pour prouver qu'il n'était pas dangereux. Il commençât a avancer tout en disant:

- Très bien, je vous suis. Mais vous savez, six ans ou plus, peu m'importe. Vous n'êtes pas sans ignorer que ces temps-ci, moins on me voit trainer dehors, mieux j'assurerai mes arrières.

Admin Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 04/01/2009

- Cet isolement a pour but non seulement de vous faire oublier un peu du reste du monde et de vous donner la formation nécessaire pour vous rendre encore plus loin dans vos habilités. Bien sûr, une fois que cette formation sera terminée, vous serez libre d'entrer ou de sortir de GEMR.

Jettant un oeil au jeune homme, il devina que la présence des gardes le gênait.

- Soyez rassurés, ces gardes ne sont là que pour assurer la sécurité de l'établissement y compris la vôtre. Ils ne vous feront aucun mal, soyez en certain... à moins que vous ne commenciez à vous battre contre les autres élèves... Mais si vous m'assurez que vous allez rester tranquille, je peux leur demander de garder une distance convenable tout en vous gardant à l'oeil. Qu'en pensez-vous ?

Il maintint son regard fixement dans celui du jeune homme qui avançait vers lui en attente d'une réponse satisfaisante.

- Je ne peux rien promettre pour les autres élèves. Cependant, je pense que me mettre dans une chambre seul contribuerait à me tenir au calme. C'est ma dernière requête. Aussi, vos gardes auront le droit de me tenir à l'œil, et même de s'introduire dans ma chambre si l'envie leur en prends. Je n'aurai rien à cacher, si ce n'est moi-même. Rezzik fît une petite pause, puis poursuivît: - Mis à part cela, j'accepte les règles du jeu.

Le deal lui semblait correct, et Rezzik pensait ne pas exagérer. Rezzik aimait avoir affaire à des personnes intelligentes: elles avaient le mérite de comprendre tout très vite; Rezzik aimait beaucoup travailler pour ces gens-ci, et espérait bien que ce serait le cas cette fois encore.

- Comment dois-je vous appeler, Monsieur..?

Admin Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 04/01/2009

L'homme le regarda et se gratta la tête un peu embarassé par la requête de solitude de ce dernier.

- Les chambres ont été conçues pour qu'il y ait deux élèves et chaque élève a été assigné à une chambre particulière. Je ne crois malheureusement pas possible que vous puissiez changer ce détail.

L'homme ouvrit sa boîte noire et entra quelques données puis la referma et déclara ;

- Votre compagnon de chambre est un dénommé Zan. Je ne peux vous en dire plus pour le moment, mais je crois que vous devriez bien vous entendre.

Il n'était pas habituel qu'il se fasse demander son nom, aussi, lorsque Rezzik le lui demanda, il eut un moment d'hésitation.

- Mon nom vous sera inutile Rezzik, je ne serai pas dans votre secteur. Je doute que nous puissions garder le contact.

L'homme accompagna le jeune homme dans une pièce où ont le fit entrer dans une cabine. À l'intérieur de la cabine, activé par un senseur, un rayon numérisa le corps de ce dernier et prit ses mesures, de la tête aux pieds. Puis, un compartiment s'ouvrit, dévoilant une tunique de couleur émeraude. La tunique n'avait rien de spécial. Elle se composait de deux parties, soit de panthalons et d'un chandail fabriqués dans un tissus très résistant. Sur le chandail, on pouvait voir le logo de GEMR.

Une voix robotisée retentit dans la cabine.

- Veuillez retirer vos vêtements et enfiler cette tunique je vous prie Monsieur D'Esthamp.

Abandonner ses vieilles fripes? Rezzik n'allait pas se faire prier. Tout en s'exécutant, Rezzik marmonna à l'attention de son interlocuteur:

- Zan? J'espère que je ne serais pas en compagnie d'un petit plaisantin. Je vous garantis cependant de faire un effort, je serais coopérant.

Au fond de lui, Rezzik espérait justement tomber sur un petit plaisantin. Il manquait cruellement de compagnie, d'amis même. Ses seuls véritables amis n'étaient que des engins robotisés de sa création; mais ces petits bijoux technologiques avaient quelques lacunes notoires: le fait qu'ils ne ressentent que ce que Rezzik décidait de programmer. En somme, il vivait avec des copies de lui-même, des gadgets absurdes et informes auxquels il offrait toute son attention. Rezzik était au fond très heureux de pouvoir vivre avec d'autres personnes.

- Dommage que nous ne puissions garder contact. J'espère avoir le plaisir de vous recroiser dans six ans.

Admin Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 04/01/2009

En entendant la remarque du jeune Rezzik concernant les plaisantins, l'homme rit intérieurement.

- Il est possible qu'on se revoit, comme il est possible qu'on ne se revoit pas... il m'arrive d'avoir à traverser dans votre secteur pour discuter avec Mlle Brown, la directrice que vous rencontrerez d'ailleurs bientôt ou encore lorsque j'accompagne un nouvel élève à sa chambre.

Une voix robotisée retentit dans la cabine dans laquelle il était là depuis quelques longues secondes.

- Tout vas comme vous le voulez ? Votre tenue est-elle de la bonne taille monsieur ?

Le système d'intelligence artificielle était conçu pour intervenir verbalement lorsque les élèves étaient dans les cabines pour leur assurer une présence rassurante et leur donner les indications. Certains élèves n'appréciaient pas qu'un robot s'adresse à eux et croyait en fait qu'il sagissait d'un humain qui masquait sa voix mais il n'en était rien. Au contraire, le robot comprenait une bonne dizaine de langues et avait été programmé pour y répondre comme s'il sagissait d'une conversation normale. Comme s'il était humain. À la seule différence de l'être humain, il n'était pas programmé pour ressentir quelqu'émotion que ce soit. Il faisait son job, c'est tout...

Rezzik, ayant l'habitude des robots, répondit naturellement à la voix que la tenue était parfaitement taillée; après un temps d'hésitation, il remercia la voix en albanais: celle-ci lui répondit en albanais: Rezzik sourit alors, l'air satisfait, et rétorqua très vite quelque chose à la voix en sa langue natale avant de se tourner vers son interlocuteur en chair et en os.

- Intelligent votre système, dit-il en regardant en direction de son interlocuteur. Vous avez un programmateur; je veux dire, un programmateur humain en ces lieux, ou est-ce un système global qui gère toutes les extensions du système?

Avant que celui-ci ne réponde, il ajoutât:

- Pardonnez-moi si ma question est trop intrusive, c'est une .. déformation professionnelle , dit-il d'un air malicieux.

Admin Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 04/01/2009

La cabine s'ouvrit laissant le jeun homme sortir, vêtu de son habit émeraude. Sa question fit sourire son accompagnateur qui y répondit aussitôt ;

- En fait, Oracle est le travail de plusieurs personnes, tous des programmeurs qui travaillent en étroite collaboration pour parvenir au but ultime, soit, obtenir un programme qui fonctionne à merveille et ce, en toute conditions. Le programme a été conçu pour être indépendant mais nos techniciens travaillent en permanence pour l'améliorer et veiller à son bon fonctionnement. Quant à votre question, vû votre passion pour l'informatique, elle n'est nullement intrusive. C'est une information que chaque élève peut avoir, s'il souhaite l'obtenir.

Il fouilla dans sa poche pour en ressortir un blackburry qu'il remit au jeune homme.

- N'essayez pas de le pirater... vous perdrez votre temps. Il sagit là d'un système ultra-performant. On l'appelle la boîte noire. Ce petit ordinateur n'a aucune connection vers l'extérieur. Il est muni d'un système de reconnaissance vocale, d'un bloque notes, d'un calendrier, des plans principaux des lieux, bref, les pièces auxquelles vous avez accès et de quelques autres petits système indépendants dont Oracle. Oracle est un système d'intelligence artificiel. Vous pourrez lui poser toutes les questions qui vous passent par la tête...

Il marqua une légère pause avant de reprendre...

- Il ne vous reste qu'à le configurer. Pour cela, vous appuyez sur le bouton d'ouverture et vous dites "Oracle". Suite à cela, le programme vous aidera automatiquement à configurer ce qui vous sera nécessaire.

Le système était donc "Oracle", une IA. Rezzik observa longuement le boitier noir. Sa forme, sa configuration; Oracle se multipliait en diverses extensions, dont ce petit boitier. Impossible à pirater, peut-être - là n'était d'ailleurs pas le but -, mais sûrement très compliqué à utiliser pleinement. Rezzik savait comment devenir le meilleur ami d'un système ou d'une IA, et cela même si celui-ci ne possédait pas de sentiments. Les machines développement leur propres systèmes. Même si le système n'est pas prévu pour sentir, ressentir et comprendre à la manière d'un homme, il peut comprendre, apprendre et reconnaitre. Et lorsqu'un système vous reconnait, vous cible et vous distingue dans la masse, vous n'êtes plus un être autonome: vous êtes désormais partie intégrante du système. En agissant ainsi, vous devenez le système. Pour Rezzik, devenir ses propres systèmes était un art, une passion dévorante. Rezzik avait déjà un but: devenir l'Oracle.

Ses yeux brillaient d'une lueur de satisfaction.

- Oracle, dit-il.

Le boitier s'alluma et donna quelques instructions. Rezzik répondit en albanais à l'Oracle, qui intégra l'information immédiatement. L'Oracle finit de lui dicter les commandes en albanais. Une minute plus tard, l'Oracle était configuré. Rezzik revînt alors à la réalité.

- Où allons-nous, maintenant?

Admin Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 04/01/2009

L'homme était ravis de voir que ce dernier n'avait pas perdu de temps à se familiariser avec Oracle. À vrai dire, il était sans aucun doute le premier à avoir eu une réaction aussi intéressée vis à vis de son outil de travail le plus clair.

- Eh bien, je suis ravis de voir que vous vous êtes familiarisé aussi rapidement avec Oracle. Pour savoir où aller, je vous en prie, demandez-le lui, il vous répondra. dit ce dernier amusé par la situation.

Il ne se souvenait plus très bien s'il l'avait mentionné, mais dans la boîte noire, toutes les pièces accessibles aux élèves étaient indiquées. Il ne suffisait que de demander à Oracle pour savoir où est telle ou telle pièce pour avoir les indications pour s'y rendre.

- Si vous voulez voir votre chambre, vous le demandez à Oracle et il vous donnera les indications pour vous y rendre et il en est de même pour n'importe quelle autre pièce dans cet endroit à laquelle vous avez accès. Toutes les pièces où vous n'avez pas accès ne seront pas accessibles lorsque vous demanderez à Oracle comment vous y rendre ou comment y entrer... Rien de plus facile à utiliser... vous allez voir... cet outil est un vrai petit bijoux...

L'homme regarda sa montre.

- Ohlalalala... vous allez être en retard pour votre premier cours... Direction salle de classe #1... Pour les directions, demandez à Oracle. Il vous indiquera le chemin... Je vous mène vers la sortie et vous saurez trouver le chemin...

- A peine arrivé que je suis déjà en retard? Je n'aime pas bien ça, j'ai quelques troubles obsessionnels, dont celui de la ponctualité.

Rezzik avait singulièrement horreur d'être en retard. Disons qu'en mission, être en retard signifiait bien souvent être mort. Et seul un agent vivant est un bon agent. Rezzik n'avait cependant pas tout le loisir de s'entendre en pensées; il regarda son interlocuteur:

- Vous m'excuserez, mais je crois devoir écourter cet entretient sur l'Oracle. Peut-être nous reverrons-nous; en attendant, je crois qu'une salle de classe m'attends.

Rezzik repris son tic habituel, et demanda à l'Oracle de lui indiquer la salle. L'Oracle commençât ses explications, ce qui laisser à peine le temps à Rezzik de marmonner un au revoir à son interlocuteur avant de disparaitre dans les couloirs.