Arrivée à la chambre de Zan

- L'oiseau ? Attends là... c'est de moi que tu parles ?

Elle le dévisagea d'un air hautain, indignée de se faire traiter de bête à plumes.

- Correction jeune homme... tu finirais égorgé... et sans même avoir eu le temps de retirer tes vêtements. De toute manière, d'après mon évaluation primaire, elle ne serait pas assez grande pour pouvoir me satisfaire.

Elle l'attrappa par le bras, le tenant fermement et elle l'emmena à sa chambre. Une fois devant la porte, elle ouvrit et l'entraîna à l'intérieur et ferma la porte derrière elle. Elle se pencha vers lui, approchant son visage de celui du jeune homme. Ses lèvres s'approchèrent de celles de ce dernier, mais juste avant qu'elles n'entrent en contact, elle chuchotta.

- Je t'ai à l'oeil...

Puis elle se redressa, s'éloignant de quelques pas et se retourna.

- Sur le bureau, les livres qui sont là, sont ceux dont tu auras besoin pour tes cours... T'as des questions ?

Dans un éclat de rire dément, Zan ce laisse doucement entrainer dans la pièce. Il écoute avec attention et s’apprête a mordre a pleine dents dans les lèvres s’approchant de lui. A la mention de question, il fixe Raven dans les yeux avec une intensité nouvelle, presque inhumaine, l’intensité d’un créateur observant sa création.

-Questions, j’en ai deux et je sais que tu détesteras la première, mais tu m’as invité a la poser. Et loin de moi l’idée de te manquer de respect, seulement, le jeu perd de son attrait quand le chalenge disparait. Pourquoi manques-tu a ce point de confiance en toi? Je t’ai dit que ton nom me rappelait un oiseau, toi tu manques de plumes pour que je te compare. Tu as aussi réagie hâtivement lorsque j’ai plaisanté sur tes seins, excessivement même. Et pour la seconde questions, quels seront ces cours pour que j’ai besoin de lire?

Raven commençait à perdre son sang froid. Elle se dirigea vers le jeune homme qu'elle prit par la gorge et qu'elle plaqua sur le mur en le tenant toujours par la gorge.

- Je te le jure petit insolent, tu me verra sur ton chemin. Fais gaffe dans les prochains jours, ces lieux sont plutôt dangereux. On ne sait jamais, tu pourrais avoir un accident. Ce serait dommage, mais tu ne serais pas une énorme perte. dit-elle d'un ton de voix froid.

Elle ne relâcha pas la pression.

- À la prochaine insulte, je te coupe la langue...
- Ce ne sera pas aujourd'hui Raven. Apprenez à maîtriser votre colère... dit Néro d'un ton de voix grave alors qu'il venait d'entrer dans la pièce.

La jeune femme relâcha la pression sur la gorge de ce dernier et quitta la pièce en jettant un regard furieux à Néro. Ce dernier la regarda de son air habituel et attendit qu'elle eut quitté la pièce pour commenter ;

- Tout un caractère n'est-ce pas ?

-Tout un caractère oui, en effet. J’aime bien cette femme... Quoi qu’elle manque vraiment de confiance en elle. Dommage, parce qu’avec ce corps et cette cruauté, elle irait très loin.

D’une voix calme, lente et posé comme toujours, tout en ce massant la gorge doucement. Se tournant vers le nouveau venu, il l’observe des pieds a la tête et fini par le fixer dans les yeux.

-Étrangement, j’ai l’impression qu’avec vous, je perdrais le jeu. Hum, a qui ais-je l’honneur? Mon nom est Zan.

Frissonnant légèrement a l’idée de se présenter en premier devant un individu inspirant le respect a ce point, Zan ne bouge plus et l’observe attentivement, attendant la suite.

- En effet, elle irrait loin. Elle a déjà été dans le groupe où vous êtes en ce moment, portant le même genre de tunique. Je me souviens, elle était aussi arrogante que vous, peut-être même pire que vous. Ah... c'était le bon temps... répondit-il d'une voix calme.

Il jetta un oeil au jeune homme.

- Elle manque de confiance, certes un peu, mais je crois qu'elle n'a jamais eu affaire à une personne de son calibre. Vous êtes si jeune et pourtant, vous démontrez tant de potentiel... Il serait dommage que vous perdiez votre temps à vous faire des ennemies telle que Raven. Elle a déjà été une de mes meilleures élèves. Elle était d'ailleurs première de sa classe de combattants. Bien des hommes en ont été jaloux. Depuis, elle s'est bâti une sorte de fierté qu'elle n'aime pas voir brîmée. Bref, vous avez tapé dans le mile et sans même la connaître. Vous êtes très rusé Zan.

Il prit sa boîte noire.

- Je suis Monsieur Néro, l'ancien directeur de cet établissement. Je connais cet endroit comme ma poche. J'ai d'ailleurs participé à sa construction et à l'éllaboration des plans de l'endroit.

L'homme entra quelques données dans sa boîte noire, la referma et la rangea.

- Vous avez configuré la vôtre ?

-Pour survivre dans la rue a 10 ans, sans le moindre souvenir, j’ai dut apprendre la ruse en effet. Et je n’étais pas arrogant, je jouais simplement, après tout c’est elle qui c’est glissé dans cette pièce dans mon dos. Les talents au combats me manque un peu, mais je sais que ce n’est pas toujours avec les poings qu’on remporte la victoire, je testais voir ses capacité de jeux voila tout. Et je ne doute pas de vos dire quand a ces compétences.

Par la suite, il observe l’ancien directeur avec un vif intérêt. Il regarde ensuite la boite noire, puis la sienne.

-Hum... Non, je ne l’ai pas configuré, je n’ai pas eu le temps de le faire et je n’ai jamais eu de gadgets du genre. Mais bon, ce ne doit pas être plus compliquer que d’enfiler un condom les yeux bandés avec des menottes aux poings et aux pieds. Très difficile croillez moi. Mais sinon, croillez-vous que je me sois vraiment fait une ennemie en si peu de temps?

- Raven n'est pas une jeune femme qui pardonne très facilement. Elle est très impulsive et c'est d'ailleurs ce qui lui fait défaut. Pour le reste, c'est une femme comme toute les autres... Elle aime être respectée et ça... qui peut le lui reprocher ? Elle n'a fait que ce pour quoi elle travaille, soit son devoir, celui de vous accueillir. Le moyen qu'elle a utilisé ne dépendait que de votre attitude, rien de plus, rien de moin.

Le directeur jetta un coup d'oeil au jeune homme.

- Vous avez besoin d'aide pour configurer votre boîte noire ?

À vrai dire, la configuration de la boîte noire n'était pas bien difficile puisqu'elle avait été conçue sous forme d'intelligence artificielle à reconnaissance vocale. Il suffisait de dicter les commandes, voir même, de parler à Oracle pour configurer le système et le sécuriser. Certes, à ce niveau, il n'avait pas d'accès extérieur mais ce petit blackburry s'avérait très utile lorsqu'il était temps de se diriger en ces lieux et d'en savoir d'avantage.

-Je me vois contraint d’accepté votre offre, et ce malgré le fait que j’ai les dettes en horreur. Je vous devrez donc une leçon importante... Comment fonctionne ce gadget qui semble terriblement important ici. Vous semblez tous en avoir un, je me sentirais bête et inutile de ne pas savoir utiliser le mien... Et hum, pour Raven, je ne sais même pas comment j’agirai avec elle demain, il parait que je change d’attitude envers tout le monde au jour le jour.

S’approchant doucement tout en parlant pour mieux pouvoir regarder et apprendre le fonctionnement de la boite.

Néro ouvrit sa propre boîte noire.

- Vous commencez par l'ouvrir, comme un livre et là, vous voyez le bouton en haut ? Ce bouton sert pour mettre en marche le petit ordinateur et là, vous voyez cet écran...



- Par la suite, vous dites "Oracle" et l'oracle vous posera quelques questions, histoire de configurer la reconnaissance vocale et après, vous pourrez l'utiliser. Vous pouvez lui poser toutes les questions qui vous passent par la tête... Qu'il sagisse d'une question relative au bâtiment ou aux membres du personnel, bien qu'il y ais des questions dont ce petit engin ne peut vous fournir les réponses pour des raisons qui concernent la sécurité du personnel, il peut néanmoins répondre à la plupart de vos questions.

Il regardait le visage qui se trouvait à son écran et qui bougeait en attente d'une consigne, d'une question ou de quelque parole que ce soit.

- Raven ne vous fera rien... Elle parle plus qu'elle n'agit.

Zan observe avec une grande attention et une soif d’apprendre qui n’égale qu’une chose, sa soif d’amusement. La première chose qu’il apprend, les intelligence artificielles peuvent se révéler très jolie! Ensuite, comment la configurer.

-Merci beaucoup pour ce cour très apprécié. J’essaierai de me rendre utile envers vous et cet... Organisation? Ce sera ma façon de repayer ma dette. Et jusqu’a un certain point, c’est vraiment dommage pour Raven. Me trancher la langue, j’aurais put la glisser dans son verre le lendemain... J’aime bien l’image.

Son regard devient doucement complètement fou. Il s’approche de son lit et y dépose la boite noire, ce tourne vers Nero et d’un ton froid et détacher demander une chose que très peux de gens demande.

-Veuillez pardonner cette demande quelque peu inhabituelle, mais, pourriez-vous m’attacher, m’immobiliser complètement, m’enfermer ou m’assommer? Je sens venir une crise et je n’ai pas envie de réduire cette pièce a l’état de débris... Ni de me réveiller a nouveau avec une jambe brisée...

Après 5 heures d’un sommeil agité, de soubresaut ressemblant plus a des spasmes qu’a des mouvement nocturnes, Zan fini par ouvrir les yeux. Il regarde autour de lui, voit le garde, le regarde un instant et fini par constaté la migraine atroce qu’il ressent a nouveau. Ce redressant doucement, sans mouvement brusque, sentant la nausée habituelle a ces crises venir, il regarde le garde.

-Ou sont les toilettes?

Souriant intérieurement de cette présentation de premier ordre, il porte les deux mains a sa bouche en sentant le premier haut le cœur venir. Un maximum de 4 encore puis il vomit. Il attend donc la réponse du garde avec un soupçon d’impatience et une promesse intérieure. S’il le lui répond pas, il lui vomit dessus.

- Première porte à gauche... répondit le garde en ouvrant la porte. Il prit le jeune homme par le bras, l'emmenant rapidement en direction des toilettes en prévenant par le fait même, les préposés à l'entretient pour qu'ils ramassent les dégats. Bref, c'était là un des effets secondaires attendus pour l'usage du calmant mais également, la crise et les spasmes qu'il avait eu n'aidaient en rien... Le garde le savait trop bien car, lorsque le dénommé Otto Malpense était venu étudier en ces lieux, c'était sur lui qu'on avait fait la démonstration. Bref, il n'était même pas au courant, il était en plein entraînement et on l'avait neutralisé avec sa propre arme. Ce qui lui rappelait par le fait-même de ne jamais se fier entièrement aux membres du personnel de GEMR.

Pendant ce temps, le personnel d'entretient s'affaira à remettre la chambre en état et à nettoyer les dégats.

Suite: Dans les toilettes...